Les Amis en de Vrienden van ProBruxsel avaient la joie d’accueillir ce mardi soir le ministre-président de la Communauté germanophone, Karl-Heinz Lambertz, et le président du Crisp, Vincent de Coorebyter. Devant une assistance nombreuse et attentive, les deux hommes ont échangé leurs points de vue sur l’avenir institutionnel de notre pays. La rencontre était animée par le journaliste et ancien rédacteur en chef de TV-Brussel, Jan De Troyer. Karl-Heinz Lambertz a évoqué avec verve sa vision d’une Belgique à quatre, meilleure garantie, selon lui, non seulement du respect des droits des Germanophones et des Bruxellois, mais encore de la pérennité d’un État belge ainsi rééquilibré. S’il a estimé que notre architecture institutionnelle actuelle, très complexe, était dotée d’un génie propre et avait permis de transcender d’âpres conflits, le ministre-président s’est également déclaré convaincu du caractère inexorable de l’évolution vers un fédéralisme rééquilibré à quatre entités-régions, qui font écho aux quatre régions linguistiques initialement délimitées en 1963. Selon Karl-Heinz Lambertz, de nombreux signes de cette évolution sont déjà perceptibles, notamment dans la fusion, déjà ancienne, des institutions régionales et communautaires flamandes, dans le rapprochement des exécutifs régionaux et communautaire côté francophone, et dans les mécanismes de transferts de compétence à l’œuvre dans la sixième réforme de l’État. Aspirations légitimes ou vision totalement utopique ? s’est interrogé Jan De Troyer. Le président du Crisp a répondu que l’un n’empêchait pas l’autre. Il a estimé que de sérieux écueils se dressaient encore sur le chemin de cette Belgique à quatre, même si cette dernière présenterait le gros avantage de fournir la clarification institutionnelle indispensable à l’adhésion des citoyens à un système aujourd’hui trop compliqué, particulièrement pour les Bruxellois. D’après Vincent de Coorebyter, il n’existe pas d’indices d’une évolution de l’opinion flamande en faveur d’une Belgique à quatre qui viendrait se substituer à la Belgique à deux qui demeure dominante dans le schéma de pensée au nord du pays. Et en effet, les liens historiques et, actuellement, institutionnels, entre Bruxelles, la Wallonie et la Communauté germanophone peuvent légitimement alimenter la crainte de la Flandre de se retrouver seule contre trois : cette Belgique à quatre risque bien d’être perçue comme une méthode de minorisation de la majorité démographique du pays… Vincent de Coorebyter n’a pas non plus caché les difficultés que rencontrerait Bruxelles pour répondre seule aux énormes défis qui l’attendent, dans le contexte du boom démographique, en matière d’enseignement, de logement, de mobilité ou d’intégration des nouveaux venus. Certaines réactions dans la salle et des propos entendus au terme du débat, qui a permis aux auditeurs de demander de précisions à chacun des conférenciers, permettent de conclure que sans le moins du monde se cacher l’ampleur de la tâche, de nombreux Bruxellois sont prêts à relever le défi de l’autonomie dans la gestion de toutes les compétences dévolues, dans notre pays, aux entités fédérées. La cohésion de notre espace urbain appelle une cohérence dans les politiques menées, notamment et surtout en matière d’enseignement et de formation professionnelle. Forts de revendications communes, mais aussi rapprochés par la similitude de notre position au sein du fédéralisme belge, nous, Bruxellois, envisageons avec plaisir la poursuite de nos objectifs en compagnie de nos amis germanophones. Attachés à la pérennité de la Belgique, ayant subi plus que demandé les différentes étapes de la transformation de notre pays en État fédéral, Bruxellois et germanophones réclament aujourd’hui de devenir, au même titre que la Flandre et la Wallonie, des éléments constitutifs de l’État fédéral belge. | Les Amis en de Vrienden van ProBruxsel hebben afgelopen dinsdagavond Karl-Heinz Lambertz, minister-president van de Duitstalige Gemeenschap, en Vincent de Coorebyter, voorzitter van het Crisp (Centre de recherche et d'information socio-politiques) ontvangen op een debatavond rond de institutionele toekomst van ons land. Beiden hebben hun standpunten uit de doeken gedaan voor een talrijk opgekomen publiek, met Jan De Troyer (voormalig hoofdredacteur TV-Brussel) als moderator. Karl-Heinz Lambertz heeft met veel animo zijn visie uiteengezet over een vierdelig België dat volgens hem de beste garanties biedt voor de rechten van de Duitstaligen en de Brusselaars, maar ook voor de duurzaamheid van een hervormde Belgische staat. De complexiteit van ons huidig bestel is vernuftig en heeft toegelaten zware conflicten te vermijden. Tegelijk is mijnheer Lambertz overtuigd dat wij onvermijdelijk evolueren naar een nieuw institutioneel evenwicht met vier gewestelijke entiteiten, spiegelbeeld van de vier taalgebieden zoals deze getekend werden in 1963. Tekenen van deze evolutie zijn nu reeds merkbaar met name in de eerdere fusie van de Vlaamse gewestelijke en gemeenschapsinstellingen, in de toenadering van de Franstalige gewestelijke en gemeenschapsexecutieven, en in de huidige wijze van overdracht van bevoegdheden in het kader van de zesde staatshervorming. Zijn dit rechtmatige verzuchtingen of gekke utopieën ? vroeg Jan De Troyer zich af. De voorzitter van het Crisp stelde dat het één het ander niet uitsluit. Volgens hem zijn er zeer zware obstakels op de weg naar een vierdelig België. Daarentegen zou de burger eindelijk zicht krijgen op een duidelijk institutioneel systeem waarachter hij en zij zich kan scharen, hetgeen het huidig ondoorzichtig kluwen niet toelaat, in het bijzonder voor de Brusselaars. Nog volgens de Coorebyter lijkt de Vlaamse publieke opinie niet gewonnen voor een vierdelig België, maar leunt ze meer aan bij een tweeledig België. De historische en huidige institutionele banden tussen Brussel, Wallonië, en de Duitstalige Gemeenschap zouden Vlaanderen doen vrezen voor een verbond van drie tegen één. Het zou aangevoeld kunnen worden als een verdrukking naar een minderheidspositie van de demografische meerderheid . Ook stelt de Coorebyter grote vragen bij de capaciteit van Brussel om alleen het hoofd te bieden aan de enorme moeilijkheden en uitdagingen inzake bevolkingsexplosie, onderwijs, huisvesting, mobiliteit, en integratie van nieuwkomers. Vragen uit het publiek werden verduidelijkt, en leken te wijzen op een duidelijk bewustzijn bij de vraagstellers van de moeilijkheden waarvoor Brussel staat. Desondanks leken deze klaar om de uitdaging aan te gaan voor een autonoom Brussel met dezelfde bevoegdheden als Vlaanderen, Wallonië, en het toekomstig Duitstalig gewest. De cohesie binnen ons stedelijk weefsel vereist duidelijke coherentie van beleidsdaden, in het bijzonder wat betreft onderwijs en beroepsopleiding. Gesterkt door onze gelijklopende eisen en het elkaar vinden door de gelijkaardige ondergeschikte positie binnen het huidig Belgisch federalisme, gaan wij Brusselaars met plezier door op onze tocht samen met onze Duitstalige vrienden. Gehecht aan het voortbestaan van België, en de staatshervormingen ondergaan te hebben zonder stem in het kapittel, wensen Brusselaars en Duitstaligen vandaag gelijke entiteiten te worden als Vlaanderen en Wallonië binnen het vernieuwende België. voir aussi le compte-rendu dans la presse germanophone BRF : zie ook de berichtgeving door de Duitstalige pers: http://www.grenzecho.net/ArtikelLoad.aspx?aid=7e33e73d-7ebb-4c72-a93c-d4dcbe5d4fd1 http://brf.be/nachrichten/national/677263/ |
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Alain MASKENS Depuis quelques heures, les politiciens bruxellois s’étranglent de colère: la N-VA veut FORCER les Bruxellois à choisir : soit ils seront Wallons, soit ils seront Flamands! Mais les politiciens bruxellois ont eux-mêmes DEJA fait ce choix. Ils sont affiliés soit aux partis flamands, soit aux partis franco-wallons. Au lieu de s’organiser en partis bruxellois au-delà des différences linguistiques. Nous avons donc à Bruxelles deux partis de chaque famille politique classique, l’un qui prend ses ordres en Flandre (Open-VLD, CD&V, SP.A, Groen), l’autre qui les prend en Franco-Wallonie (MR, cdH, PS, Ecolo) – sans compter les deux partis basés uniquement sur le linguistique, FDF et N-VA . Et ces partis acceptent tous la co-gestion actuelle de nombreuses compétences Bruxelloises par la Flandre ou la communauté Franco-wallonne (enseignement, culture, enfance, sports, accueil des primo-arrivants, etc…). Et la 6ème réforme de l’Etat prévoit encore de nouveaux transferts vers les Communautés ! Les politiciens bruxellois sont donc dès à présent enfoncés jusqu’au cou dans cette logique … en fait confédérale. En cela, ils sont – de manière consciente ou inconsciente – les complices de la N-VA. S’ils veulent vraiment donner à Bruxelles et à la Belgique un avenir ambitieux et solidaire, il leur faut d’urgence s’organiser en forces politiques bruxelloises, unis par leurs valeurs politiques au-delà des langues. Et il leur faut se fédérer avec leurs partis frères dans les autres Régions. Car c’est bien là le vœu de la population bruxelloise : être acceptée telle qu’elle est, multiple et métissée, et non obligée de se soumettre à l’une ou l’autre identité linguistique pure. Elle ne veut plus, dans l’isoloir du bureau de vote, devoir choisir d’abord une des deux langues, avant de se voir offrir le choix des partis et candidats officiellement catalogués sous cette appartenance linguistique. Tant que les politiciens bruxellois ne briseront pas les carcans linguistiques de leurs partis traditionnels, je soutiendrai ProBruxsel, parti créé par des citoyens bruxellois précisément pour briser ces carcans.
Les amalgames, réductions, généralisations et simplismes de Mr Thierry Willemarck - président de BECI - sont injurieux, inadmissibles, arrogants, racistes, non-productifs et dangereux. Ces propos font ombrage à une importante institution bruxelloise. ProBruxsel invite les membres et le CA de BECI à demander la démission de leur nouveau président. Yvan VANDENBERGH Samedi plus de 100.000 Bruxelloises et Bruxellois se sont hasardés sans crainte dans les ruelles et impasses des environs de la Marolle (... et du Sablon) jusqu'aux petites heures. C'est Nuit Blanche qui guidait leurs pas et le nombre de personnes dans les rues du parcours semblait écarter tout danger. Et s'il fallait sortir plus nombreux et plus souvent de chez nous pour se mêler dans les rues et en assurer la sécurité ? Mieux que les caméras, ce sont les citoyens qui sécurisent la ville. Une rue déserte comporte toujours son lot de phantasmes et de frissons. Il faut être reconnaissant à la Ville de Bruxelles de nous avoir sortis de chez nous pour une belle nuit pleine de poésie, de surprises et d'émotion. D'avoir permis à des artistes de transformer l'ascenseur du palais de justice en aquarium, d'avoir fait résonner l'église de la Chapelle de quatre voix d'or, d'avoir fait entrer le tango au Conservatoire qui s'écroule, d'avoir fait régner l'insolite à Recyclart, d'avoir transformé le pont sous la jonction en rêve lumineux, d'avoir permis à cinq artistes de croquer en direct les mouvements d'une jeune femme habillée d'un simple Hula Hoop, d'avoir fait sourire une Madame Pipi noire et malicieuse. Plus d'émotions en une seule nuit qu'en un long mois. Des explorateurs nocturnes de tous âges. Ne sommes-nous pas tous des chercheurs d'or ? Et puis cet adolescent basané qui dit gentiment à deux dames qui se partagent des bonbons : et moi ? Juste une question: pourquoi un seul côté du canal présent dans cette nuit ? pourtant pas d'obstacle de prix - tout gratuit, des affiches partout, la ville duale jusqu'au bout de la nuit et l'année prochaine Nuit Blanche le long du Kanal ? Beaucoup de familles bruxelloises vivent dans des conditions difficiles. Pour que leurs enfants en sortent, l’enseignement doit leur donner les meilleurs atouts. Dès le plus jeune âge, il faut éveiller leur esprit, les préparer à vivre dans une ville plurilingue et dynamique. A défaut, c’est un handicap énorme qu’on leur impose – et un potentiel énorme que notre société laisse se dégrader. Dans ce contexte, l’impréparation des responsables de l’enseignement face au boom démographique à Bruxelles est inacceptable. Cela fait des années que les démographes, relayés par la société civile, tirent la sonnette d’alarme. Mais les « reponsables » de l’enseignement n’ont pas réagi à la hauteur de ce défi. Ils laissent en friche la future génération de Bruxellois. Sa meilleure richesse. Honte. Malheureusement, comme le rappelle Rudy Vervoort (interviewé sur Bel RTL, le 4/10) : « L’enseignement n’est pas une compétence régionale ». Tant que les commandes de l’enseignement et de la politique de l’enfance à Bruxelles resteront aux mains de gouvernements extérieurs (le gouvernement flamand et le gouvernement de la communauté française), on ne peut espérer de sursaut salutaire. C’est pourquoi ProBruxsel milite pour le transfert de la compétence de l’enseignement et de la politique de l’enfance au gouvernement et au parlement de la Région bruxelloise. C’est l’indispensable première étape de la restauration d’un enseignement de qualité pour TOUS les petits bruxellois. Alain MASKENS
Chers amis bruxellois, chers amis des Bruxellois, Je suis plus que jamais préoccupé par l’avenir de notre pays. Il reste condamné à l’éclatement le long de la frontière linguistique, et seul un sursaut des Bruxellois pourra modifier cette évolution. Certes, la 6ème réforme de l’Etat a renforcé certaines compétences de la Région bruxelloise, dans les domaines de l’économie et de l’emploi notamment, tout comme elle l’a fait pour les autres Régions. Mais en même temps, elle a renforcé le pouvoir des Communautés française et flamande : des compétences relevant jusqu’ici du fédéral sont transférées au gouvernement flamand et au gouvernement de la communauté française et seront donc exercées dorénavant par ces gouvernements (ou via les Commissions communautaires) sur le territoire bruxellois. De plus, des compétences telles la culture, l’enseignement, la jeunesse et les sports, l’accueil des primo-arrivants, cruciales pour l’avenir de la Région, restent aux mains des Communautés. Elles échappent donc au gouvernement bruxellois et au verdict de l’électeur bruxellois (voir diagramme ci-dessous). On se rappellera que le gouvernement bruxellois avait lancé un plan d’urgence pour accélérer la mise à disposition de bâtiments scolaires pour les nouvelles générations de petits Bruxellois : la Communauté flamande l’a attaqué à la Cour Constitutionnelle et a fait supprimer cette mesure pour les années à venir ! Plus insidieux, mais plus grave encore, le Sénat issu de cette 6ème réforme sera composé sur une base purement linguistique (quasi ethnique, puisque le changement de régime linguistique ou l’identification comme ‘bilingue’ des mandataires politiques sont interdits) plutôt que sur une base régionale. Or toute nouvelle réforme de l’Etat devra passer par le Sénat, et Kris Peeters compte dès à présent sur ce nouveau Sénat pour lancer la 7ème réforme de l’Etat. C’est dire que les positions bruxelloises ou « zinneke » n’y seront pas soutenues. Autre illustration, la Région bruxelloise n’est pas représentée au Parlement Européen. En effet, les Bruxellois doivent (et devront en 2014) voter soit pour les candidats « francophones » (avec les Wallons, dans le collège électoral francophone) soit pour les candidats« néerlandophones » (avec les Flamands, dans le collège électoral néerlandophone). Les Bruxellois n’ont donc pas la possibilité de choisir parmi une liste de candidats bruxellois. Ce système ne garantit nullement la présence d’un représentant Bruxellois au sein du parlement européen – et s’il est élu, il devra obéissance et loyauté à un parti linguistique dominé par la Wallonie ou la Flandre… Enfin, rappelons que, malgré nos appels, les politiciens bruxellois sont restés organisés en sections ‘locales’ des partis communautaires monolingues, plutôt que de s’organiser en partis bruxellois bi(multi-)lingues. Ainsi, aux prochaines élections, ce sont deux partis libéraux (un FR, un NL), deux partis socialistes, deux partis écolo et deux partis démocrates-chrétiens qui se présenteront à l’électeur. Sans oublier le FDF (partisan de la Nation francophone Wallonie-Bruxelles) et la N-VA (qui demande l’indépendance de la Flandre). Le risque d’une évolution du pays vers un confédéralisme « à deux » est donc aujourd’hui plus fort que jamais, et les élections de 2014 constitueront à cet égard un tournant décisif. Face à cette évolution, les citoyens Bruxellois ont un rôle important à jouer. Ils sont nombreux, dans leur vie professionnelle et associative à s’être depuis longtemps débarrassés des carcans linguistiques. Les jeunes bruxellois ne sont pas en reste, comme Kompany et Stromae l’ont si bien manifesté à leur façon. Mais ce ne sera pas suffisant. Il faudra que l’électeur bruxellois puisse exprimer clairement son opposition au système communautaire actuel. Dans cette perspective, j’espère encore (mais sans trop d’illusions) un sursaut des membres bruxellois des partis traditionnels, j’attends d’eux qu’ils s’organisent sur une base régionale et non plus sur une base linguistique. J’attends qu’ils représentent dans chacun des partis la société bruxelloise dans son ensemble. J’attends qu’ils cessent de prendre leurs ordres à Namur, Gand, Anvers, Louvain, Wavre ou Bastogne. A défaut, je continuerai d’apporter mon soutien aux citoyens qui ont fondé ProBruxsel, parti multilingue qui prône un fédéralisme d’union basé sur les Régions, seul à même de garantir l’avenir de notre pays et de constituer pour l’Europe un modèle constructif. |
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