Par une série de compromis institutionnels préoccupés de pureté linguistique (demande des politiciens de Flandre) ou de maîtrise régionale (demande des politiciens de Wallonie), Bruxelles s’est petit à petit retrouvée engluée dans un pataquès institutionnel dont les conséquences sont dramatiques pour les Bruxellois (enseignement et chômage des jeunes catastrophiques, financement injuste, mobilité étouffée, frontières étriquées…).
Un des points parmi les plus surréalistes de ce pataquès, c’est le fait que la capitale de la Flandre se retrouve aujourd’hui sur le territoire de Bruxelles, une Région voisine ! Authentique …
Bien sûr, il y a des explications. Accrochez-vous :
Acte 1. On crée les Communautés : flamande, française et germanophone. Les Communautés flamande et française établissent leurs institutions à Bruxelles, où l’une et l’autre exercent leurs compétences : enseignement, culture, matières personnalisables…
Acte 2. On crée les Régions : Flandre, Bruxelles, et Wallonie. Compétences : infrastructure, matières économiques, emploi .. La Wallonie installe sa capitale régionale à Namur. Mais la Flandre lance l’acte 3 :
Acte 3. Les compétences de la Région flamande sont confiées à la Communauté flamande. La Communauté flamande « absorbe » la Région, en quelque sorte. Donc: un seul parlement, un seul gouvernement, une seule administration, tous installés à .. Bruxelles, bien sûr, puisque la Communauté flamande y était installée de droit.. (Précisons que ce sont les bureaux qui sont installés à Bruxelles – car la majorité des fonctionnaires flamands continuent à vivre en Flandre, mais font la navette vers leur ‘capitale’ – tout en se plaignant de voir le nombre de néerlandophones diminuer à Bruxelles).
Ce genre de chipotage institutionnel n’est pas anodin : une grande partie du monde politique de Flandre veut faire évoluer la Belgique soit vers un Etat indépendant intégrant Bruxelles, soit vers un Etat indépendant co-gérant Bruxelles avec la Wallonie au sein d’une Confédération de deux Etats. Installer par un tour de passe-passe sa capitale à Bruxelles faisait partie de cette stratégie. Pour finir par faire croire que Bruxelles aurait toujours fait partie de la Flandre, non seulement sur les plans linguistique et culturel, mais également sur le plan politique et administratif.
S’il est vrai que les courants linguistiques et culturels qui ont dominé l’histoire de Bruxelles sont principalement liés au monde culturel flamand, ce dont notre Région peut encore s’enorgueillir aujourd’hui, il n’en a jamais été de même sur les plans politique et administratif : Bruxelles a toujours fait partie du Duché puis de la Province du Brabant. Par ailleurs, et c’est heureux, Bruxelles a toujours été très largement ouverte à de nombreuses présences linguistiques et à des courants culturels très divers.
Tenter d’assimiler Bruxelles à une entité de la construction nationale flamande est donc au mieux une aberration, au pire une manœuvre d’annexion lente et progressive.
Cette tentative est par ailleurs bien peu respectueuse de la volonté des Bruxellois, que l’Etat belge et la Flandre n’ont jamais consultés tout au long de ces marchandages institutionnels successifs. ProBruxsel a dès lors pris l’initiative de les interroger directement, en posant la question suivante sur sa page Facebook :
La Flandre a établi sa capitale régionale sur le territoire de la Région bruxelloise et non pas sur son propre territoire régional. Certains demandent que cette anomalie soit corrigée. Votre préférence ?
Plus de 850 Internautes (majoritairement bruxellois) ont répondu ; ils demandent massivement (82%) que la Capitale de la Flandre s’installe sur le territoire de la Flandre. Seuls 12% des répondants demandent que la capitale de la Flandre reste à Bruxelles.
C’est également le point de vue de ProBruxsel. D’une manière plus fondamentale, ProBruxsel demande la suppression des Communautés et le transfert de leurs compétences aux Régions. Cela permettra de rendre les institutions belges plus simples, plus justes, plus efficaces, moins coûteuses, et plus démocratiques. Ainsi qu’il est établi dans le programme institutionnel de ProBruxsel :
« Bruxelles ne peut être la capitale d’une autre entité fédérée. Le Parlement et le gouvernement de la Communauté française sont appelés à disparaître, et le Parlement et le gouvernement flamands devront s’implanter dans la capitale de la Flandre, qui sera évidemment librement déterminée par le peuple flamand. S’il existe un consensus pour que Bruxelles demeure la capitale de l’État fédéral, cette fonction devra être correctement définie et financée dans le cadre d’un accord liant l’Etat fédéral et les Régions. »
Pour être clairs, rappelons que, en parallèle, ProBruxsel est en faveur du renforcement du statut bi(multi)lingue de la Région bruxelloise, tant sur le plan de l’emploi des langues qu’en ce qui concerne la culture et l’enseignement. En tant que capitale fédérale, Bruxelles doit continuer d’accueillir et valoriser les cultures de toutes les Régions qui composent la Belgique.
Un des points parmi les plus surréalistes de ce pataquès, c’est le fait que la capitale de la Flandre se retrouve aujourd’hui sur le territoire de Bruxelles, une Région voisine ! Authentique …
Bien sûr, il y a des explications. Accrochez-vous :
Acte 1. On crée les Communautés : flamande, française et germanophone. Les Communautés flamande et française établissent leurs institutions à Bruxelles, où l’une et l’autre exercent leurs compétences : enseignement, culture, matières personnalisables…
Acte 2. On crée les Régions : Flandre, Bruxelles, et Wallonie. Compétences : infrastructure, matières économiques, emploi .. La Wallonie installe sa capitale régionale à Namur. Mais la Flandre lance l’acte 3 :
Acte 3. Les compétences de la Région flamande sont confiées à la Communauté flamande. La Communauté flamande « absorbe » la Région, en quelque sorte. Donc: un seul parlement, un seul gouvernement, une seule administration, tous installés à .. Bruxelles, bien sûr, puisque la Communauté flamande y était installée de droit.. (Précisons que ce sont les bureaux qui sont installés à Bruxelles – car la majorité des fonctionnaires flamands continuent à vivre en Flandre, mais font la navette vers leur ‘capitale’ – tout en se plaignant de voir le nombre de néerlandophones diminuer à Bruxelles).
Ce genre de chipotage institutionnel n’est pas anodin : une grande partie du monde politique de Flandre veut faire évoluer la Belgique soit vers un Etat indépendant intégrant Bruxelles, soit vers un Etat indépendant co-gérant Bruxelles avec la Wallonie au sein d’une Confédération de deux Etats. Installer par un tour de passe-passe sa capitale à Bruxelles faisait partie de cette stratégie. Pour finir par faire croire que Bruxelles aurait toujours fait partie de la Flandre, non seulement sur les plans linguistique et culturel, mais également sur le plan politique et administratif.
S’il est vrai que les courants linguistiques et culturels qui ont dominé l’histoire de Bruxelles sont principalement liés au monde culturel flamand, ce dont notre Région peut encore s’enorgueillir aujourd’hui, il n’en a jamais été de même sur les plans politique et administratif : Bruxelles a toujours fait partie du Duché puis de la Province du Brabant. Par ailleurs, et c’est heureux, Bruxelles a toujours été très largement ouverte à de nombreuses présences linguistiques et à des courants culturels très divers.
Tenter d’assimiler Bruxelles à une entité de la construction nationale flamande est donc au mieux une aberration, au pire une manœuvre d’annexion lente et progressive.
Cette tentative est par ailleurs bien peu respectueuse de la volonté des Bruxellois, que l’Etat belge et la Flandre n’ont jamais consultés tout au long de ces marchandages institutionnels successifs. ProBruxsel a dès lors pris l’initiative de les interroger directement, en posant la question suivante sur sa page Facebook :
La Flandre a établi sa capitale régionale sur le territoire de la Région bruxelloise et non pas sur son propre territoire régional. Certains demandent que cette anomalie soit corrigée. Votre préférence ?
- La capitale de la Flandre en Flandre
- La capitale de la Flandre à Bruxelles
- Sans avis
Plus de 850 Internautes (majoritairement bruxellois) ont répondu ; ils demandent massivement (82%) que la Capitale de la Flandre s’installe sur le territoire de la Flandre. Seuls 12% des répondants demandent que la capitale de la Flandre reste à Bruxelles.
C’est également le point de vue de ProBruxsel. D’une manière plus fondamentale, ProBruxsel demande la suppression des Communautés et le transfert de leurs compétences aux Régions. Cela permettra de rendre les institutions belges plus simples, plus justes, plus efficaces, moins coûteuses, et plus démocratiques. Ainsi qu’il est établi dans le programme institutionnel de ProBruxsel :
« Bruxelles ne peut être la capitale d’une autre entité fédérée. Le Parlement et le gouvernement de la Communauté française sont appelés à disparaître, et le Parlement et le gouvernement flamands devront s’implanter dans la capitale de la Flandre, qui sera évidemment librement déterminée par le peuple flamand. S’il existe un consensus pour que Bruxelles demeure la capitale de l’État fédéral, cette fonction devra être correctement définie et financée dans le cadre d’un accord liant l’Etat fédéral et les Régions. »
Pour être clairs, rappelons que, en parallèle, ProBruxsel est en faveur du renforcement du statut bi(multi)lingue de la Région bruxelloise, tant sur le plan de l’emploi des langues qu’en ce qui concerne la culture et l’enseignement. En tant que capitale fédérale, Bruxelles doit continuer d’accueillir et valoriser les cultures de toutes les Régions qui composent la Belgique.