Caroline SÄGESSER
La majorité des bébés bruxellois seront suivis par les services de l’ONE, qui dépend de la Communauté française. Le programme de vaccination préconisé par l’ONE est aujourd’hui très lourd. On débute à 8 semaines de vie (et non plus 3 mois comme par le passé) : outre la vaccination contre la polio (seule légalement obligatoire), on vaccine les nourrissons contre : tétanos, diphtérie, coqueluche, méningocoque C, pneumocoque, Haemophilus influenzae de type b, hépatite B, rougeole, rubéole, oreillons, et rotavirus.
Il n’est pas illégitime de s’interroger à propos de la pertinence de certains vaccins, qu’ils concernent des maladies généralement bénignes comme la rougeole, ou des maladies graves mais dont le risque de les contracter comme nouveau-né est nul (hépatite). Pour d’autres maladies (Haemophilus influenzae de type b), en cas de vaccination moins précoce, une seule dose de vaccin au lieu de trois sera nécessaire. Mais, pour les parents qui ont inscrit leur bébé dans une crèche agréée par l’ONE, le schéma vaccinal préconisé devra être suivi scrupuleusement sous peine d’exclusion du milieu d’accueil… Une solution s’offre cependant à eux : inscrire leur bambin dans une crèche agréée par Kind en Gezin, qui dépend de la Communauté flamande : si le schéma vaccinal recommandé est identique, le suivre n’est en effet pas exigé pour fréquenter la crèche...
Cette situation est porteuse d’un problème potentiel de santé publique. En effet, les enfants qui ne seront pas vaccinés contre des maladies bénignes (rougeole, rubéole, oreillons), leurs parents souhaitant qu’ils fassent la maladie, n’auront que peu de chance de rencontrer les virus correspondants à Bruxelles, la majorité des bambins obéissant aux prescriptions de l’ONE. Ils ne développeront donc pas d’immunité contre des virus qui peuvent être beaucoup plus dangereux à l’âge adulte.
Ceci dit, en réalité, peu de parents ont véritablement un choix en matière de crèche à Bruxelles : ils sont trop heureux de trouver une place, n’importe où… cela rend d’autant plus absurde la coexistence de normes différentes (elles sont également différentes en matière de taux d’encadrement).
A quand le transfert à la Région du secteur de l’accueil de la petite enfance, pour rationaliser tout cela et mettre sur pied des crèches bilingues ? Oui, bilingues. Il en existe au moins une, organisée à la Défense nationale, et cela fonctionne très bien. Non, les bébés ne portent pas une étiquette « Parlez-moi français », « Spreek Nederlands met me» ! C’est la langue de la puéricultrice qui détermine celle dans laquelle elle s’adressera à l’enfant ! Et qu’est-ce que cela donne ? Des enfants qui connaissent les bases des deux langues au moment d’entrer à l’école maternelle… où, malheureusement, ils auront tout le loisir d’oublier la seconde langue puisque les cours de celle-ci ne leur seront généralement plus dispensés avant la troisième primaire, hélas…
Il n’est pas illégitime de s’interroger à propos de la pertinence de certains vaccins, qu’ils concernent des maladies généralement bénignes comme la rougeole, ou des maladies graves mais dont le risque de les contracter comme nouveau-né est nul (hépatite). Pour d’autres maladies (Haemophilus influenzae de type b), en cas de vaccination moins précoce, une seule dose de vaccin au lieu de trois sera nécessaire. Mais, pour les parents qui ont inscrit leur bébé dans une crèche agréée par l’ONE, le schéma vaccinal préconisé devra être suivi scrupuleusement sous peine d’exclusion du milieu d’accueil… Une solution s’offre cependant à eux : inscrire leur bambin dans une crèche agréée par Kind en Gezin, qui dépend de la Communauté flamande : si le schéma vaccinal recommandé est identique, le suivre n’est en effet pas exigé pour fréquenter la crèche...
Cette situation est porteuse d’un problème potentiel de santé publique. En effet, les enfants qui ne seront pas vaccinés contre des maladies bénignes (rougeole, rubéole, oreillons), leurs parents souhaitant qu’ils fassent la maladie, n’auront que peu de chance de rencontrer les virus correspondants à Bruxelles, la majorité des bambins obéissant aux prescriptions de l’ONE. Ils ne développeront donc pas d’immunité contre des virus qui peuvent être beaucoup plus dangereux à l’âge adulte.
Ceci dit, en réalité, peu de parents ont véritablement un choix en matière de crèche à Bruxelles : ils sont trop heureux de trouver une place, n’importe où… cela rend d’autant plus absurde la coexistence de normes différentes (elles sont également différentes en matière de taux d’encadrement).
A quand le transfert à la Région du secteur de l’accueil de la petite enfance, pour rationaliser tout cela et mettre sur pied des crèches bilingues ? Oui, bilingues. Il en existe au moins une, organisée à la Défense nationale, et cela fonctionne très bien. Non, les bébés ne portent pas une étiquette « Parlez-moi français », « Spreek Nederlands met me» ! C’est la langue de la puéricultrice qui détermine celle dans laquelle elle s’adressera à l’enfant ! Et qu’est-ce que cela donne ? Des enfants qui connaissent les bases des deux langues au moment d’entrer à l’école maternelle… où, malheureusement, ils auront tout le loisir d’oublier la seconde langue puisque les cours de celle-ci ne leur seront généralement plus dispensés avant la troisième primaire, hélas…