Max DE BROUWER
Pascal Smet, cet ex-ministre bruxellois qui a tourné le dos à sa région pour défendre les couleurs du lion des Flandres contre l’Iris, persiste et signe. Devenu ministre de l’enseignement de la Communauté flamande, il n’a de cesse que de nuire à Bruxelles. Quotas interdisant aux Bruxellois francophones de mettre leurs enfants dans des écoles flamandes, restrictions budgétaires ciblées contre Bruxelles ne lui suffisent pas.
Appuyé par le gouvernement flamand, Smet a décidé de supprimer, à partir du 30 juin 2011, le financement de l’OETC « Foyer », un projet d’enseignement multilingue et biculturel à l’attention des migrants à Bruxelles, qui donne les preuves de son efficacité depuis plus de 30 ans. 90% des enfants allochtones qui sortent de ces écoles maternelles et primaires décrochent leur diplôme d’humanités en fin de secondaires. Les six écoles OETC soutiennent un enseignement biculturel, en néerlandais et dans une langue allophone telle que le turc, l’espagnol ou l’italien. La réussite du modèle avait d’ailleurs attiré l’attention des médias européens et internationaux. Le projet a reçu le prix NCC 1982 (commission de la culture néerlandaise). Dans les années 90, le projet remporte le prix Visser Neerlandia. Les enseignants sont régulièrement invités à présenter le projet lors de colloques internationaux. On en parle dans les publications spécialisées.
La fermeture de ces 6 écoles, alors que l’on sait qu’il manque actuellement 2000 places dans le primaire et le secondaire bruxellois, implique aussi la perte d’emploi pour un grand nombre d’enseignants multilingues. Quelque 500 parents bruxellois ne savent pas où leurs enfants pourront aller à l’école après l’été. Tous ceux qui connaissent le projet « Foyer » sont consternés.
La première langue de Smet est la langue de bois
Le projet répondrait moins bien à la réalité multilingue bruxelloise dans l’enseignement néerlandophone. Faux, c’est même le seul projet efficient à ce niveau.
Les langues seraient moins importantes pour le projet, principalement l’italien et l’espagnol. Pour Smet, il n’existe en effet que deux langues : le néerlandais et la langue de bois.
Les écoles auraient dû sentir venir l’oignon parce que plusieurs rapports avaient été réalisés qui ne permettaient pas de décider dans un sens ou dans l’autre (sic). Décision politique sur une indécision politique ou simple dépit de ce que les rapports n’aient pas fourni le prétexte souhaité.
Le Foyer aurait dû pouvoir prouver que le même enfant qui n’aurait pas suivi le projet biculturel aurait eu de moins bons résultats par défaut, justement, d’avoir suivi cette formation. Langue de bois, inversion de la charge de la preuve, rien n’effraie le flamingant de Smet.
L’argumentaire, fallacieux, ne présente aucun argument scientifique. Les résultats positifs, le niveau de satisfaction, les stages de formation multiculturelle donnés à d’autres enseignants, sont autant d’atouts qui ne semblent pas pris en compte. Les rapports d’inspection sont positifs, même s’ils suggèrent des zones d’amélioration. Les autres projets pédagogiques de la Communauté flamande tels que GOK ou ZORG n’ont pas fait l’objet de semblables évaluations, et encore moins sur une base scientifique probante.
Le ministre préfère sans doute développer l’expertise de son asbl Werkgroep Immigratie plutôt que de construire sur 30 ans d’expertise pionnière du Foyer, et développer au départ de rien son propre machin au détriment de l’enseignement multilingue à Bruxelles.
L’argument pompier habituel, de la nécessité de restrictions budgétaires, ne tient pas plus la route. La différence entre le salaire d’enseignants classiques et du Foyer est nulle, alors que la réussite scolaire de ces allophones rapporte gros à l’État, sous forme d’impôts ultérieurs et sous forme d’économies sociales.
Des conséquences graves
L’annonce tardive (9 mai) de la fermeture prend tout le monde de court. Il n’est quasiment plus possible de trouver de places pour la rentrée, que ce soit comme parent ou comme enseignant. Les cycles en cours ne seront même pas poursuivis, il n’y aura aucune période transitoire. Les enfants qui sont en plein cycle scolaire devront donc changer de pédagogie en milieu de parcours.
Pour les enseignants, dont certains ont de 20 à 30 ans d’ancienneté, cela signifie qu’ils sont congédiés un mois avant les congés, avec donc un mois pour retrouver du travail. Je souhaite que nombre d’entre eux puissent trouver du travail dans l’enseignement de la Communauté française, qui pleure pour avoir des enseignants néerlandophones. Mais tout le bénéfice de l’immersion totale sera perdu. Smet aura en tout cas réussi à limiter la multiculturalité bruxelloise, à renforcer l’hégémonie flamandiste, à contribuer à la constitution de sous-nationalités à Bruxelles.
Et pour arriver à un tel résultat, l’organisation scolaire a dû rédiger trois rapports, totalisant plus de 300 pages : des jours et des jours de travail pour rien. Pour mettre à la poubelle 30 ans d’investissements, d’expérience et de résultats positifs.
Aucune réclamation, aucune critique concrète, aucune possibilité de défense face à un dossier plus creux que l’abîme, pas la moindre présentation d’une évaluation scientifique ou même chiffrée qui pourrait justifier une telle conclusion, des commentaires non inscrits dans les compte-rendus, aucune concertation avec le pouvoir organisateur. L’absence totale d’honnêteté et de transparence au service de la destruction de la multiculturalité à Bruxelles.
Une malhonnêteté bien comprise
Si Smet enterre ce modèle de l’enseignement multiculturel, qui correspond si bien à la typologie bruxelloise et qui devrait en fait être le modèle d’enseignement à suivre dans notre région, ce n’est pas par hasard. Smet veut se profiler politiquement en nuisant à une région bruxelloise multilingue. Lui et son gouvernement veulent appliquer dès aujourd’hui le principe de l’apartheid communautaire à Bruxelles, avec des écoles unilingues réservées à une population flamande de souche ou flamandisée. Car des écoles multilingues subsidiées par la Flandre font tâche par rapport à la politique officielle du « inbugering », de l’intégration forcée. Qu’une telle attitude soit le fait d’un socialiste sp-a est lamentable.
Cette politique nauséabonde, aux relents historiques fétides, que certains politiques flamands veulent imposer aux Bruxellois doit cesser! Elle est la preuve que le communautarisme flamand ou wallon asphyxient Bruxelles de plus en plus. Il est temps que tous les Bruxellois, qu’ils soient de culture francophone, flamande, turque, arabe ou autre, s’unissent derrière la bannière de Pro Bruxsel afin de défendre la diversité de notre Région contre tous les nationalismes étriqués.
Protestez contre la fermeture des 6 écoles multilingues
- En signant la pétition http://www.petitions24.com/petitie_tegen_de_stopzetting_van_de_6_meertalige_onderwijsproject
- En participant à la manifestation du 25/05/2011 à 12h devant le ministère de l’enseignement de la communauté flamande, bld roi Albert II 15, à 1210 Bruxelles
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Quelques avis et témoignages:
Als inspecteur-opdrachthouder gelijke onderwijskansen heb ik enkele jaren geleden het OETC-project van nabij gevolgd: ik bezocht de scholen, volgde de lessen, had gesprekken met de directies, de leerkrachten en het team van Foyer. Ik kon toen vaststellen dat dit project alle waardering en steun verdient. OETC draagt daadwerkelijk bij tot een goede samenleving.
Ria Baldewijns, ere-inspecteur
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Je suis scandalisée de cette éventuelle suppression. Ex présidente d’un mouvement pédagogique reconnu par le décret " Education Permanente" j’ai pu proposer dans notre association un dossier à propos de l’enseignement néerlandophone, pour notre publication "Traces de changements". A cette occasion, j’ai pu interviewer des personnes qui travaillent dans ces projets, m’approcher de leurs outils didactiques, de leurs cycles de formation, du travail magnifique réalisé avec les parents. Pour nous c’est un modèle concernant l’éducation à l’interculturalité en passant par la reconnaissance de la langue maternelle, si importante pour que les enfants aient accès à d’autres apprentissages. J’ai aussi eu l’occasion d’inviter des acteurs de ces projets à exposer une partie de leurs travaux dans notre exposition " Melting Classes" financée dans le cadre des projets lancés par Monsieur De Lille de Groen! J’ai donc encore pu voir et entendre de plus près la qualité de ce travail si indispensable à Bruxelles. Je ne comprends pas pourquoi il serait balayé, supprimé. En plus, il est aussi une opportunité pour que de nombreuses familles issues des migrations puissent s’approprier, dans cette biculturalité, la culture néerlandophone....Je demande instamment au Ministre de revoir ses positions.
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Ik vermoed – en heb daar vandaag mijn redenen voor – dat de zaak erger is dan wat Foyer in zijn persnota schrijft en ik leg de verantwoordelijkheid voor wat nu geschreven staat dus enkel en alleen bij mij. Ik ben vrij sterk van mening, vandaag, dat de Vlaamse regering eigenlijk al een hele tijd de beslissing had genomen tot stopzetten van de biculturele onderwijsprojecten. Men had dus eigenlijk met een beetje politieke correctheid, zowel Foyer als de schooldirecties kunnen uitnodigen voor een gesprek om de afbouw te plannen, bijvoorbeeld over drie jaar tijd. Een kwestie van “goed bestuur” en “warme samenleving”, als u vat wat ik bedoel…Men heeft echter verkozen om de schooldirecties totaal in het ongewisse te laten en om Foyer enkele nieuwe evaluatierapporten te laten schrijven in de hoop dat er voldoende negatieve elementen zouden in staan om ermee te stoppen. Toen bleek dat die evaluatieverslagen dit niet toelieten, heeft men dan maar “met de natte vinger” beslist om de projecten te doen stoppen (want er bestond een akkoord over). Nu is het eigenaardige dat dit eigenlijk maar een heel beperkte besparing zal opleveren aan het eind van het parcours, want uiteraard zullen u enkele nieuwe leerkrachten en “ondersteuners” ingezet moeten worden. Maar voor sommigen moest en zou barbertje hangen! (Als ik dit schrijf, kan ik u verzekeren dat mijn bron zeer betrouwbaar is, maar ik zal ze niet vrijgeven.)
Johan Leman
Appuyé par le gouvernement flamand, Smet a décidé de supprimer, à partir du 30 juin 2011, le financement de l’OETC « Foyer », un projet d’enseignement multilingue et biculturel à l’attention des migrants à Bruxelles, qui donne les preuves de son efficacité depuis plus de 30 ans. 90% des enfants allochtones qui sortent de ces écoles maternelles et primaires décrochent leur diplôme d’humanités en fin de secondaires. Les six écoles OETC soutiennent un enseignement biculturel, en néerlandais et dans une langue allophone telle que le turc, l’espagnol ou l’italien. La réussite du modèle avait d’ailleurs attiré l’attention des médias européens et internationaux. Le projet a reçu le prix NCC 1982 (commission de la culture néerlandaise). Dans les années 90, le projet remporte le prix Visser Neerlandia. Les enseignants sont régulièrement invités à présenter le projet lors de colloques internationaux. On en parle dans les publications spécialisées.
La fermeture de ces 6 écoles, alors que l’on sait qu’il manque actuellement 2000 places dans le primaire et le secondaire bruxellois, implique aussi la perte d’emploi pour un grand nombre d’enseignants multilingues. Quelque 500 parents bruxellois ne savent pas où leurs enfants pourront aller à l’école après l’été. Tous ceux qui connaissent le projet « Foyer » sont consternés.
La première langue de Smet est la langue de bois
Le projet répondrait moins bien à la réalité multilingue bruxelloise dans l’enseignement néerlandophone. Faux, c’est même le seul projet efficient à ce niveau.
Les langues seraient moins importantes pour le projet, principalement l’italien et l’espagnol. Pour Smet, il n’existe en effet que deux langues : le néerlandais et la langue de bois.
Les écoles auraient dû sentir venir l’oignon parce que plusieurs rapports avaient été réalisés qui ne permettaient pas de décider dans un sens ou dans l’autre (sic). Décision politique sur une indécision politique ou simple dépit de ce que les rapports n’aient pas fourni le prétexte souhaité.
Le Foyer aurait dû pouvoir prouver que le même enfant qui n’aurait pas suivi le projet biculturel aurait eu de moins bons résultats par défaut, justement, d’avoir suivi cette formation. Langue de bois, inversion de la charge de la preuve, rien n’effraie le flamingant de Smet.
L’argumentaire, fallacieux, ne présente aucun argument scientifique. Les résultats positifs, le niveau de satisfaction, les stages de formation multiculturelle donnés à d’autres enseignants, sont autant d’atouts qui ne semblent pas pris en compte. Les rapports d’inspection sont positifs, même s’ils suggèrent des zones d’amélioration. Les autres projets pédagogiques de la Communauté flamande tels que GOK ou ZORG n’ont pas fait l’objet de semblables évaluations, et encore moins sur une base scientifique probante.
Le ministre préfère sans doute développer l’expertise de son asbl Werkgroep Immigratie plutôt que de construire sur 30 ans d’expertise pionnière du Foyer, et développer au départ de rien son propre machin au détriment de l’enseignement multilingue à Bruxelles.
L’argument pompier habituel, de la nécessité de restrictions budgétaires, ne tient pas plus la route. La différence entre le salaire d’enseignants classiques et du Foyer est nulle, alors que la réussite scolaire de ces allophones rapporte gros à l’État, sous forme d’impôts ultérieurs et sous forme d’économies sociales.
Des conséquences graves
L’annonce tardive (9 mai) de la fermeture prend tout le monde de court. Il n’est quasiment plus possible de trouver de places pour la rentrée, que ce soit comme parent ou comme enseignant. Les cycles en cours ne seront même pas poursuivis, il n’y aura aucune période transitoire. Les enfants qui sont en plein cycle scolaire devront donc changer de pédagogie en milieu de parcours.
Pour les enseignants, dont certains ont de 20 à 30 ans d’ancienneté, cela signifie qu’ils sont congédiés un mois avant les congés, avec donc un mois pour retrouver du travail. Je souhaite que nombre d’entre eux puissent trouver du travail dans l’enseignement de la Communauté française, qui pleure pour avoir des enseignants néerlandophones. Mais tout le bénéfice de l’immersion totale sera perdu. Smet aura en tout cas réussi à limiter la multiculturalité bruxelloise, à renforcer l’hégémonie flamandiste, à contribuer à la constitution de sous-nationalités à Bruxelles.
Et pour arriver à un tel résultat, l’organisation scolaire a dû rédiger trois rapports, totalisant plus de 300 pages : des jours et des jours de travail pour rien. Pour mettre à la poubelle 30 ans d’investissements, d’expérience et de résultats positifs.
Aucune réclamation, aucune critique concrète, aucune possibilité de défense face à un dossier plus creux que l’abîme, pas la moindre présentation d’une évaluation scientifique ou même chiffrée qui pourrait justifier une telle conclusion, des commentaires non inscrits dans les compte-rendus, aucune concertation avec le pouvoir organisateur. L’absence totale d’honnêteté et de transparence au service de la destruction de la multiculturalité à Bruxelles.
Une malhonnêteté bien comprise
Si Smet enterre ce modèle de l’enseignement multiculturel, qui correspond si bien à la typologie bruxelloise et qui devrait en fait être le modèle d’enseignement à suivre dans notre région, ce n’est pas par hasard. Smet veut se profiler politiquement en nuisant à une région bruxelloise multilingue. Lui et son gouvernement veulent appliquer dès aujourd’hui le principe de l’apartheid communautaire à Bruxelles, avec des écoles unilingues réservées à une population flamande de souche ou flamandisée. Car des écoles multilingues subsidiées par la Flandre font tâche par rapport à la politique officielle du « inbugering », de l’intégration forcée. Qu’une telle attitude soit le fait d’un socialiste sp-a est lamentable.
Cette politique nauséabonde, aux relents historiques fétides, que certains politiques flamands veulent imposer aux Bruxellois doit cesser! Elle est la preuve que le communautarisme flamand ou wallon asphyxient Bruxelles de plus en plus. Il est temps que tous les Bruxellois, qu’ils soient de culture francophone, flamande, turque, arabe ou autre, s’unissent derrière la bannière de Pro Bruxsel afin de défendre la diversité de notre Région contre tous les nationalismes étriqués.
Protestez contre la fermeture des 6 écoles multilingues
- En signant la pétition http://www.petitions24.com/petitie_tegen_de_stopzetting_van_de_6_meertalige_onderwijsproject
- En participant à la manifestation du 25/05/2011 à 12h devant le ministère de l’enseignement de la communauté flamande, bld roi Albert II 15, à 1210 Bruxelles
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Quelques avis et témoignages:
Als inspecteur-opdrachthouder gelijke onderwijskansen heb ik enkele jaren geleden het OETC-project van nabij gevolgd: ik bezocht de scholen, volgde de lessen, had gesprekken met de directies, de leerkrachten en het team van Foyer. Ik kon toen vaststellen dat dit project alle waardering en steun verdient. OETC draagt daadwerkelijk bij tot een goede samenleving.
Ria Baldewijns, ere-inspecteur
=======
Je suis scandalisée de cette éventuelle suppression. Ex présidente d’un mouvement pédagogique reconnu par le décret " Education Permanente" j’ai pu proposer dans notre association un dossier à propos de l’enseignement néerlandophone, pour notre publication "Traces de changements". A cette occasion, j’ai pu interviewer des personnes qui travaillent dans ces projets, m’approcher de leurs outils didactiques, de leurs cycles de formation, du travail magnifique réalisé avec les parents. Pour nous c’est un modèle concernant l’éducation à l’interculturalité en passant par la reconnaissance de la langue maternelle, si importante pour que les enfants aient accès à d’autres apprentissages. J’ai aussi eu l’occasion d’inviter des acteurs de ces projets à exposer une partie de leurs travaux dans notre exposition " Melting Classes" financée dans le cadre des projets lancés par Monsieur De Lille de Groen! J’ai donc encore pu voir et entendre de plus près la qualité de ce travail si indispensable à Bruxelles. Je ne comprends pas pourquoi il serait balayé, supprimé. En plus, il est aussi une opportunité pour que de nombreuses familles issues des migrations puissent s’approprier, dans cette biculturalité, la culture néerlandophone....Je demande instamment au Ministre de revoir ses positions.
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Ik vermoed – en heb daar vandaag mijn redenen voor – dat de zaak erger is dan wat Foyer in zijn persnota schrijft en ik leg de verantwoordelijkheid voor wat nu geschreven staat dus enkel en alleen bij mij. Ik ben vrij sterk van mening, vandaag, dat de Vlaamse regering eigenlijk al een hele tijd de beslissing had genomen tot stopzetten van de biculturele onderwijsprojecten. Men had dus eigenlijk met een beetje politieke correctheid, zowel Foyer als de schooldirecties kunnen uitnodigen voor een gesprek om de afbouw te plannen, bijvoorbeeld over drie jaar tijd. Een kwestie van “goed bestuur” en “warme samenleving”, als u vat wat ik bedoel…Men heeft echter verkozen om de schooldirecties totaal in het ongewisse te laten en om Foyer enkele nieuwe evaluatierapporten te laten schrijven in de hoop dat er voldoende negatieve elementen zouden in staan om ermee te stoppen. Toen bleek dat die evaluatieverslagen dit niet toelieten, heeft men dan maar “met de natte vinger” beslist om de projecten te doen stoppen (want er bestond een akkoord over). Nu is het eigenaardige dat dit eigenlijk maar een heel beperkte besparing zal opleveren aan het eind van het parcours, want uiteraard zullen u enkele nieuwe leerkrachten en “ondersteuners” ingezet moeten worden. Maar voor sommigen moest en zou barbertje hangen! (Als ik dit schrijf, kan ik u verzekeren dat mijn bron zeer betrouwbaar is, maar ik zal ze niet vrijgeven.)
Johan Leman